Au Brésil, WhatsApp est bien plus qu’une simple messagerie: elle permet aux plus pauvres de résoudre leurs problèmes quotidiens là où l’État fait parfois défaut. Plusieurs groupes de discussion sur l’application permettent d’échanger des informations sur la vie du quartier en direct –ce qui peut parfois leur sauver la vie.
Le téléphone fixe et même la téléphonie mobile est très peu utilisée. On ne vous demandera pas votre numéro de téléphone, mais votre Whatsapp. Entre particuliers, entre particuliers et entreprises, entre entreprises, Whatsapp est partout. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela. Le système téléphonique fixe n’est pas homogène nationalement, il faut bien souvent connaître l’indicatif téléphonique de l’opérateur pour espérer pouvoir l’appeler sur son fixe. Quasiment tout le monde a un téléphone mobile. Et Whatsapp, avec ses groupes surtout, remplace bien souvent les services défaillants de l’Etat, et ce n’est pas sans risques pour la démocratie !
En parlant d’applications très connues au Brésil, vous souvenez vous d’Orkut ?
Cela va-t-il changer? Possible avec les nouvelles règles sur vos données que Facebook (propriétaire de Whatsapp) est en train de mettre en place. Soit vous acceptez de divulguer vos données à Facebook, soit vous arrêtez d’utiliser Whatsapp… (hors Union Européenne semble-t-il toutefois)
Il existe d’excellente alternatives, comme Signal. Mais les brésiliens voudront-ils se passer de Whatsapp pour protéger leurs données personnelles? Rien ne le dit.
Voir aussi l’application alternative française Olvid.