Alors, Twitter au Brésil, commence à être bloqué aujourd’hui, ce samedi 31 août 2024.
Apparemment, la petite querelle judiciaire entre Elon Musk et les autorités brésiliennes n’a pas tourné en sa faveur. Qui l’eût cru ? Il semble que sa vision très personnelle de la liberté d’expression n’a pas vraiment convaincu. Peut-être a-t-il oublié que la liberté d’expression des uns s’arrête là où commence celle des autres, surtout là où la loi s’en mêle, c’est à dire partout sauf dans sa tête.
Franchement, pas une grande perte pour les Brésiliens, vu la poubelle qu’était devenu Twitter depuis que Musk a mis la main dessus. Et les actionnaires, parlons-en ! On a récemment découvert la liste, et quelle claque mentale ! Aussi triste et vulgaire que ce personnage qui nous fait cadeau de son « génie ».
Mais bon, pas de panique, il y a plein d’autres réseaux sociaux prêts à accueillir tout ce beau monde. Au moins, Musk aura appris une chose à ses dépens : on ne s’improvise pas maître du monde sans quelques ratés.
Les Racines du Conflit Musk-Moraes
Le conflit entre Elon Musk et le juge brésilien Alexandre de Moraes trouve son origine dans le refus de Musk de se conformer aux injonctions judiciaires concernant la plateforme X (anciennement Twitter). Moraes, en tant que juge à la Cour suprême du Brésil, a exigé que X nomme un représentant légal au Brésil et prenne des mesures pour modérer les contenus jugés nuisibles, notamment la désinformation et les discours haineux.
Musk, se présentant comme un « absolutiste de la liberté d’expression », a perçu ces demandes comme de la censure et a publiquement critiqué Moraes, l’accusant d’être un « criminel » et un « tyran ». Ce bras de fer a dégénéré avec le gel des comptes bancaires de Starlink, le fournisseur d’accès internet par satellite de Musk, au Brésil, Moraes justifiant cette décision par le fait que Starlink et X appartiennent au même groupe économique.
En résumé, le conflit est alimenté par :
- La résistance de Musk à la modération des contenus sur X. Musk considère les demandes de Moraes comme une atteinte à la liberté d’expression.
- Le refus de Musk de se soumettre à la justice brésilienne. Le refus de nommer un représentant légal au Brésil a été perçu comme un affront à la souveraineté du pays par Moraes.
- Les attaques personnelles de Musk envers Moraes. Les insultes publiques de Musk envers le juge ont envenimé la situation.
Ce conflit met en lumière les tensions croissantes entre les plateformes numériques mondiales et les États-nations cherchant à réguler leurs activités sur leur territoire.
Laisser les « fake news » se propager : une menace pour la démocratie ?
Laisser les fausses informations se propager librement est extrêmement dangereux pour une démocratie.
Il s’agit d’un bras de fer entre Elon Musk, fervent défenseur d’une liberté d’expression absolue (qui n’existe pas) sur sa plateforme X, et le juge brésilien Alexandre de Moraes, qui s’inquiète de l’impact de la désinformation (qui existe), notamment en période électorale.
Voici les principaux arguments contre la propagation des « fake news » en démocratie :
- Érosion de la confiance: La prolifération de fausses informations mine la confiance du public dans les institutions, les médias et l’information elle-même.
- Manipulation de l’opinion publique: Les « fake news » peuvent être utilisées pour manipuler l’opinion publique à des fins politiques ou économiques, influençant les élections et les prises de décisions importantes.
- Incitation à la haine et à la violence: Les fausses informations peuvent attiser la haine, la discrimination et la violence envers des individus ou des groupes entiers.
- Atteinte à la liberté d’expression: Paradoxalement, la prolifération de fausses informations peut finir par menacer la liberté d’expression elle-même. En effet, la confusion et la méfiance qu’elles engendrent peuvent conduire à un soutien accru à la censure et à la restriction des libertés.
Le cas du Brésil illustre bien ces dangers. La décision du juge Moraes de bloquer X, bien que controversée, souligne l’importance de trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la protection contre les dangers de la désinformation.
Nous ne profiterons plus de l’humour et de la finesse d’esprit de Monsieur Musk qui avait épinglé un résumé de sa vie sur son compte Twitter (voir ci-dessous, c’est dommage hein? 
):
- Twitter, je peux pas m’en passer
- Twitter je ne l’utilise pas
- Twitter, c’est quoi?
- Enfin débarrasé de Elon Musk !
- A quand le retour de Twitter?