Une série de trois articles de Jean-Yves Carfantan plein d’enseignements pour comprendre le Brésil d’aujourd’hui.
Les observateurs étrangers qui sont peu familiarisés avec la vie politique brésilienne ont souvent du mal à s’y retrouver. Faute de connaissances historiques, d’une approche informée des partis et de la vie des élus, ils ont tendance à se contenter de concepts empruntés à la grammaire politique des vieilles démocraties occidentales. Ils sont donc surpris de découvrir que les héros de la gauche qu’ils chérissent souvent sont aussi des politiciens roués, des praticiens habiles du clientélisme et de ce que l’on appelle au Brésil le « fisiologismo ». Lorsqu’ils abordent le fonctionnement et le rôle des forces politiques qui composent le « Centrão » au sein du Congrès fédéral, ils recourent à des jugements moralisateurs mais ne cherchent pas à analyser les logiques d’acteurs sous-jacentes aux pratiques des professionnels de ce qui est souvent appelé la vieille politique. Les lignes qui suivent n’ont pas pour objectif de justifier sur un plan éthique des pratiques souvent archaïques. On a cherché ici uniquement à fournir quelques clés de compréhension du clientélisme et du « physiologisme » qui inspirent encore fortement un secteur important de la classe politique. Cette incursion dans la « vieille politique » est organisée en trois posts.
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