Une communauté utopique au Brésil

L’article explore l’histoire d’une tentative de création d’un phalanstère, une communauté utopique inspirée par les idées de Charles Fourier, au Brésil au 19ème siècle. Un groupe de Français, membres de « l’Union Industrielle », a tenté de mettre en place ce projet, mais il a échoué en raison de conflits internes, de difficultés d’adaptation au milieu brésilien et de la déception des autorités locales. L’article compare l’échec de ce projet à la réussite d’une colonie allemande à proximité, mettant en évidence les contrastes entre les deux initiatives.

Voici quelques raisons pour lesquelles la tentative française de création d’un phalanstère au Brésil a échoué, tandis qu’une colonie allemande ultérieure a connu le succès :

  • Manque de préparation à la réalité de la colonisation: Les Français impliqués dans le projet de phalanstère étaient pour la plupart des citadins et des ouvriers qui n’étaient pas préparés aux défis de la création d’une colonie dans un territoire vierge. Ils ont eu du mal à défricher les terres, à construire des infrastructures et à assurer leur subsistance quotidienne. Cette situation a conduit à la démoralisation, aux conflits et finalement à l’abandon du projet par de nombreux participants.

  • Conflits internes et divergence d’objectifs: Le projet français était divisé dès le départ par des conflits de leadership et une divergence d’objectifs. Le Dr Mure, chargé de préparer le terrain, avait une vision plus coloniale du projet, tandis que les membres de l’Union Industrielle aspiraient à créer un phalanstère autonome et autogéré. Ces divisions internes ont entravé la coopération et contribué à l’échec du projet.

  • Succès de la colonie allemande voisine: Contrairement au projet français, la colonie allemande qui s’est installée en face de la presqu’île de Sahí peu après était composée principalement d’agriculteurs allemands, suisses et norvégiens. Ces colons, habitués au travail de la terre, ont réussi à établir une communauté prospère qui est devenue la ville de Joinville.

En somme, l’échec du projet français de phalanstère au Brésil peut être attribué à une combinaison de facteurs, notamment un manque de préparation adéquate, des conflits internes et une mauvaise adéquation entre les compétences des colons et les exigences de l’environnement. En revanche, la colonie allemande a prospéré grâce à une main-d’œuvre plus expérimentée et à une plus grande cohésion interne.