Notre voyage au Nord-Est du Brésil en 2013

Jeudi 27 juin 2013

À la veille de notre départ pour le Brésil, nous avons une petite inquiétude concernant notre vol, puisque aujourd’hui le Portugal est en grève générale. Les nouvelles récentes sont tout de même rassurantes, il ne semble pas que la compagnie que nous utilisons, TAP Portugal, ait annulé des vols. Par contre nous pourrions avoir des retards.

Les valises sont prêtes. Vendredi matin à 11h40, nous devrions donc décoller de Lyon pour Lisbonne, puis faire ensuite une escale d’environ deux heures, et reprendre le vol en direction de Fortaleza au Brésil. Après un court trajet vers la gare routière, nous prendrons un bus pour un voyage d’environ 500 km qui nous mènera à Parnaiba. Nous devrions y arriver samedi matin vers six heures puis nous rendre ensuite en voiture dans la petite ville de Luis Correia où nous resterons environ trois semaines.

Pendant notre séjour à Luis Correia, nous n’aurons sans doute pas de connexion Internet régulière, peut-être pourrons-nous nous connecter de temps en temps dans un hotspot Wifi public, dans un cybercafé, mais tout cela est au conditionnel.

Il n’est pas impossible que nous puissions vous donner des nouvelles par Internet au cours de notre voyage aller, soit depuis l’aéroport de Lisbonne, soi-même dans l’avion entre Lisbonne et Fortaleza, puisque certains appareils de la TAP Portugal sont désormais équipés d’accès Wifi.

Vendredi 28 juin 2013

Ben voilà, on est à l’aéroport de Lyon, on attend pour l’enregistrement des bagages. Wifi gratuit par sessions de 30mn, sympa. Une roulette de ma valise a déjà lâché, moins sympa… Evitez les valises en soldes à 20€…

Vol depuis Lyon en retard de 20mn, mais c’est rien à coté de ce qui nous attendait!

Arrivée à Lisbonne en retard, on court sur toute la longueur de l’aéroport pour attraper la correspondance pour le Brésil. Peine perdue! On nous annonce au moment du départ prévu que le vol est annulé! La foule gronde, s’énerve. Un homme qui devait assister à l’enterrement de son père au Brésil devient fou, hurle. La police arrive. Presque deux heures de tergiversations avant qu’on nous promette qu’un bus nous emmène à l’hôtel, mais personne ne sait où ni quand. Le vol devait partir à 14:40, à 19:00 on attend toujours à l’aéroport surchauffé. On arrive finalement à l’hotel vers 20:00. Hotel 4 étoiles, on nous paie le resto. En temps normal on aurait apprécié; là on est dans l’incertitude du lendemain, ça compense un tout petit peu l’horrible après midi.

On essaie par tout les moyens de prévenir la famille au Brésil, mais ils sont dans des zones où il n’y a pas forcément de connexion internet. On fini par faire passer des messages par Facebook, puis par réussir un appel téléphonique par Tango sur Smartphone par le Wifi de l’hôtel.

Demain un bus doit venir nous chercher à 6:30 pour prendre un vol à 8:15. On n’a pas d’autre choix que d’y croire… Suite des aventures demain… On saura si notre séjour à Lisbonne se prolonge.

Samedi 29 juin 2013

On se lève une heure trop tôt, on avait pas fait gaffe au décalage horaire… Bon vaut mieux ça qu’une heure trop tard (toujours garder un esprit positif). Le bus nous emmène à l’aéroport, on se représente à la porte d’embarquement. Même panique que la veille, personne ne sait rien et ceux qui savent préfèrent sans doute ne rien dire. L’avion est annoncé à 9:15. A 9:20 toujours rien, la colère regronde parmi les passagers, on envisage une deuxième journée à Lisbonne ou pire, l’annulation du vol. Les passagers invectivent le personnel, ça fait pas avancer les choses mais ça défoule. Le passager qui hier était fou de rage parce qu’il manquait l’enterrement de son père est aujourd’hui étrangement calme, dans un état second; on pense qu’il a été « calmé » par les infirmiers qui se sont occupé de lui hier… Ambiance vol au dessus d’un nid de coucou…

Les dernière nouvelles sont qu’il manque deux personnes pour faire fonctionner l’avion, on ne sait pas s’il s’agit du pilote et du co-pilote, on est mal barré. La foule menace de prendre d’assaut les autres avions qui eux partent pour le Brésil.

Tout d’un coup, la bonne nouvelle, on embarquerait dans cinq minutes!

Après une attente encore dans l’avion on décolle finalement, le vol se passe bien, on arrive à Fortaleza enfin, le temps est pluvieux mais très chaud. Il pourrait neiger qu’on serait content quand même.

On passe quelques heures dans la famille d’Andrea puis on prend le bus pour Parnaiba. On voyage toute la nuit, on arrive au petit matin à Parnaiba où on est attendu par la famille d’Andrea. Fin de deux jours de galère.

Dimanche 30 juin 2013

Après quelques km de voiture, une quinzaine, on arrive à la maison qu’on a louée à Luis Correia. On se repose, on se restaure puis direction la plage. Temps chaud mais orageux, eau très chaude mais beaucoup d’algues sur la plage alors on se déplace de 500 mètres. Très peu de monde sur les plages, les plages sont très larges en général au Nord-Est du Brésil et se prolongent avec peu de profondeur sur des centaines de mètres sous l’eau, c’est pourquoi l’eau est très chaude, et nous sommes à l’équateur, le soleil est presque au zénith.

Lundi 1er juillet 2013

Aujourd’hui, Andrea s’est brûlé la main en faisant du café. C’est assez grave. Elle a passé des heures la main dans de la glace. Ca promet une nuit difficile.

Mardi 9 juillet 2013

La main d’Andrea est en train de guérir. On va sur une plage différente presque chaque jour, c’est pas les plages qui manquent ni la place! Aujourd’hui on était à Arumbaro à environ 8km de la maison qu’on habite à Luis Correia.

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Pour ceux qui n’aiment pas la solitude et les grands espaces, faut pas tenter un coup comme ça. Au Brésil on rencontre sur la route des ânes, des vaches, des chiens, des cyclistes sans éclairage, des automobilistes qui ne s’arrêtent pas aux Stops, des trous dans la route, des bords de routes indéfinis, non stabilisés et la grande spécialité, le dos d’âne signalé avec un panneau… mais sur le dos d’âne, c’est à dire quand il est trop tard.

La conduite la nuit est très dangereuse à cause de tout ça et à cause de l’absence d’éclairage des routes.

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Les coupures d’électricité sont fréquentes, les coupures d’eau aussi… L’eau n’est pas potable, pour boire il faut s’approvisionner en bonbonnes d’eaux. Généralement, il n’y a pas d’eau chaude sanitaire (nous sommes à l’équateur), mais certaines douches sont équipées d’un chauffeur d’eau au niveau du pommeau de douche, c’est à dire que l’électricité arrive au même endroit que l’eau! Interdit en France, pas ici. Une des dernières douches que j’ai prises, en touchant le pommeau de douche et le robinet, je me suis pris une légère décharge… Ca n’étonne personne ici. La dernière fois, je me suis pris une bonne décharge, alors pour moi, ça sera à l’eau froide à l’avenir, et puis c’est meilleur pour la santé puisqu’on en meurt pas.

On utilise une douche solaire, une poche d’eau de 20 litres qui laissée au soleil devient carrément brûlante (on peut atteindre 50°). Très efficace, c’est pas le soleil qui manque.

Vendredi 12 juillet 2013

On retourne à Barra Grande pour le weekend, puis dimanche, soir, direction Teresina en voiture (360km). Barra Grande est une petite ville de 1000 habitants très touristique, connue par les Kite Surfers du monde entier car il y a en permanence un petit vent régulier.

On est resté dans un « chalet » de la famille d’Andrea, pas mal, euh enfin c’est une litote:

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Comme d’habitude dans tout le NordEste l’océan est chaud, car nous sommes à l’équateur et l’eau peu profonde. Il arrive que nous ne pouvions pas nous baigner car il faudrait marcher 200m dans 50cm d’eau avant de trouver un peu de profondeur… Ce qui explique que les plages sont immenses surtout à marée basse. Pas de requin, pas de bestioles désagréables, très peu de vie aquatique en bord de mer (l’eau serait-elle trop chaude? Possible). Sur une centaine de km le littoral est le paradis des tortues marines (plusieurs espèces).

Dimanche 14 juillet 2013

On se rend à Teresina en voiture, 360km de route, presque toute droite, ça ressemble un peu à l’Australie à part les kangourous remplacés par des ânes, des chèvres, des cochons et des chiens qu’il faut faire attention de ne pas percuter. Arrivés à Teresina on se repose en regardant le feu d’artifice du 14 juillet retransmis par TV5 Monde en français. Nous retrouvons un accès Internet normal après deux semaines de difficultés et de lenteurs. Pas trop chaud à Teresina, environ 36° (ça peut monter à 45°…). Seul espoir de survie la climatisation qui est une obligation ici. Petit tour dans un supermarché, le Christ sur sa croix trône à coté de l’ascenseur du supermarché. Vous imaginez la même chose dans nos Prisunics?

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