Lula 3, premier acte : le populisme continue

Le troisième mandat de Lula a commencé il y a moins de deux mois. Pourtant, avant même l’investiture (le 1er janvier) de nombreuses personnalités de la gauche modérée et du centre qui avaient soutenu le candidat ont commencé à prendre leurs distances. Lula semble avoir choisi ce que l’on peut désigner sous l’expression de populisme économique comme axe de la politique que conduira son gouvernement. Il préconise et an-nonce des mesures qu’il s’était bien gardé de mettre en œuvre lors de son premier mandat (2003-2006). En 2022, Lula a réussi à mener campagne pendant plusieurs mois sans présenter la moindre esquisse d’un programme économique. Il n’est donc pas contraint par des engagements précis. Depuis janvier dernier, il contredit à longueur de discours et de réunions les économistes libéraux ou modérés qui lui avaient accordé leur soutien à la veille de l’élection.

lire l’article

Cet article aborde le retour sur la scène politique de l’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Le journaliste souligne que ce retour, après avoir purgé une peine de prison pour corruption, est un acte de populisme qui vise à mobiliser les classes populaires brésiliennes. Le journaliste analyse le discours de Lula, qui se concentre sur la critique des politiques économiques néolibérales et la défense des droits sociaux, ainsi que sur la dénonciation de l’actuel président Jair Bolsonaro et de sa gestion de la pandémie de Covid-19. Le journaliste considère que Lula a une forte influence sur la politique brésilienne et que son retour sur la scène politique peut avoir un impact significatif sur les élections présidentielles de 2022. Toutefois, le journaliste souligne également que le retour de Lula suscite des critiques et des divisions au sein de la société brésilienne, notamment en raison des allégations de corruption qui ont conduit à sa condamnation.

Suite de l’article

Cet article analyse la situation politique actuelle au Brésil et la perspective d’un retour de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva à la présidence. Le journaliste souligne que si Lula est élu en 2022, il devra faire face à un Congrès très fragmenté et potentiellement hostile. Le journaliste rappelle que le système politique brésilien est basé sur un système de coalitions, ce qui signifie que le président doit souvent négocier avec de nombreux partis politiques pour obtenir des soutiens pour ses projets de loi. Le journaliste estime que si Lula est élu, il devra faire face à une situation difficile, car son parti, le Parti des travailleurs (PT), est confronté à une forte opposition et ne dispose pas de la majorité au Congrès. Le journaliste considère que la situation politique actuelle est très incertaine et que l’avenir du Brésil dépendra en grande partie de la capacité du futur président à naviguer dans un environnement politique difficile et à construire des alliances avec des partis politiques divergents.

Suite de l’article.

Le texte parle du retour de Lula à la présidence du Brésil et de son premier discours en tant que président réélu. L’auteur affirme que Lula a réaffirmé son populisme en promettant de s’occuper des pauvres et de lutter contre les inégalités sociales. L’auteur critique également la politique économique de Lula, qu’il considère comme étant fondée sur l’endettement et la redistribution plutôt que sur la création de richesses. Finalement, l’auteur conclut en disant que le Brésil doit être gouverné avec pragmatisme et en mettant l’accent sur la croissance économique.

lire l’article

L’article traite de la récente nomination de Lula da Silva en tant que président du Brésil pour la troisième fois. L’auteur discute de la montée du populisme dans le pays et de la façon dont Lula a utilisé cette tendance pour revenir au pouvoir malgré les accusations de corruption et les enquêtes en cours. L’auteur examine également les conséquences de la présidence de Lula sur l’économie brésilienne, la stabilité politique et les relations internationales. En fin de compte, l’article souligne que la montée du populisme est un problème pour la démocratie brésilienne et que l’avenir du pays est incertain sous la direction de Lula.

Lire la suite.

Le texte parle du scénario économique anticipé au Brésil sous le gouvernement dirigé par Lula, après six mois depuis son élection. Il mentionne que le gouvernement pourrait être confronté à une crise des finances publiques dans un contexte de faible croissance et d’inflation croissante. La première étape de cette crise pourrait se jouer au Congrès, si les parlementaires ne parviennent pas à améliorer le nouveau dispositif de règles proposé par le gouvernement pour rétablir l’équilibre des comptes publics et réduire la dette de l’État fédéral. La deuxième phase serait l’issue du conflit entre la Banque Centrale et l’exécutif soutenu par le Sénat fédéral ainsi que de nombreuses organisations du monde de l’entreprise et de la sphère syndicale. La troisième phase pourrait être la perte de crédibilité de la Banque Centrale, qui bien qu’encore formellement indépendante, serait soumise aux injonctions du pouvoir politique.

Le texte aborde également le dispositif de discipline budgétaire proposé par le gouvernement Lula pour inverser la trajectoire de la dette publique et assainir les finances fédérales. Ce dispositif est complexe et prévoit des objectifs de solde primaire à atteindre chaque année, avec des limites de croissance des dépenses en fonction des recettes dégagées et du solde primaire atteint l’année précédente. Il fixe également des limites minimales et maximales pour la croissance réelle des dépenses primaires, excluant les dépenses de santé et d’éducation, ainsi qu’un seuil minimum de dépenses pour les investissements publics fédéraux. Selon le Ministre de l’Économie, si les objectifs annuels de soldes primaires sont atteints, ce dispositif permettra de stabiliser la dette fédérale à 76,5% du PIB en 2026.

Cependant, le texte souligne que certains investisseurs sont enthousiastes à l’annonce de ce dispositif, tandis que d’autres restent sceptiques quant à sa faisabilité compte tenu du contexte économique et politique du pays. Le texte met en garde contre une possible dérive des finances publiques et la perte de crédibilité de la Banque Centrale si les objectifs ne sont pas atteints, ce qui pourrait conduire à une crise économique majeure d’ici à la fin 2024.

Lire l’article.

Au début de son mandat présidentiel, Lula prévoyait de mettre en œuvre un programme économique similaire à celui de Dilma Rousseff, axé sur l’intervention de l’État dans l’économie pour relancer la croissance. Il proposait d’augmenter les dépenses publiques, de soutenir l’industrie et de renforcer le contrôle de l’État sur la production de biens et de services. Cependant, ce programme rappelait la période désastreuse sous Dilma Rousseff, marquée par l’inflation et la récession. Malgré les faits, Lula n’a pas remis en question son idéologie et a continué à suivre les conseils des économistes hétérodoxes de gauche, qui analysent l’économie en termes de lutte des classes. Cependant, cette approche idéologique ne tient pas compte des mutations économiques mondiales et de la réalité actuelle.

Lula a critiqué la politique monétaire restrictive de la Banque centrale, affirmant qu’elle favorise les riches au détriment des plus pauvres. Il a également ignoré les conséquences néfastes d’une politique de relance économique basée sur une augmentation de la dépense publique. En réalité, cela entraînerait une sortie des investisseurs étrangers, une dépréciation de la monnaie, une hausse de l’inflation, une instabilité économique accrue et des difficultés pour refinancer la dette publique. De plus, la productivité stagnerait, les perspectives d’emploi se dégraderaient et les déficits publics ne pourraient être résorbés qu’avec une discipline budgétaire stricte.

Lula semble ignorer les changements économiques mondiaux, notamment la fragmentation de l’économie mondiale en blocs régionaux et la réduction de la croissance en Chine. De plus, la conjoncture économique actuelle n’est pas propice à une politique d’expansion de la dépense publique.

Malgré cela, Lula a promis de ramener le pays à l’âge d’or des années 2000, mais il réalise désormais que cette promesse est irréalisable. La gauche est minoritaire au Congrès et les pouvoirs législatifs ont acquis davantage de prérogatives et d’initiative, affaiblissant le pouvoir exécutif. Le régime politique brésilien est devenu semi-présidentiel informel, et le Congrès refuse que les projets de loi du gouvernement soient modifiés ou révisés. De plus, les parlementaires exercent une pression croissante sur Lula pour obtenir une part plus importante des crédits budgétaires afin de favoriser leurs circonscriptions électorales.

En résumé, Lula est confronté à des défis économiques et politiques majeurs. Son programme économique basé sur l’intervention de l’État est critiqué et la conjoncture économique mondiale n’est pas favorable à une politique de relance par la dépense publique. De plus, il doit composer avec un Congrès plus puissant et une opposition politique qui s’oppose à un retour au populisme économique.

lire l’article