Lucien Finkelstein, après avoir visité des parents au Brésil en 1946 à l’âge de 15 ans, décide de s’y installer et devient un bijoutier-joaillier à Rio, tout en développant une passion pour la peinture naïve brésilienne. Au fil des décennies, il devient un collectionneur passionné, amassant plus de 6 000 œuvres d’art naïf du monde entier. En 1995, il réalise son rêve en ouvrant le MIAN (Museu Internacional de Arte Naïf do Brasil) à Rio, mais le musée rencontre des difficultés financières et ferme en 2007.
Après le décès de Lucien, sa fille Jacqueline reprend le musée, obtient des subventions pour sa rénovation et le rouvre en 2012, mais il ferme à nouveau en 2016 en raison de la crise économique au Brésil. La collection est alors rapatriée à Copacabana, et le bâtiment du musée est vendu en 2022. Jacqueline cherche maintenant à vendre une partie de la collection pour financer un nouveau musée, mais elle rencontre des difficultés pour trouver un acheteur brésilien.
En parallèle, l’art naïf brésilien est également promu par des galeries comme celle de Jacques Ardies à São Paulo. Malgré le succès rencontré à l’étranger, les artistes brésiliens d’art naïf peinent à trouver un large public au Brésil, soulignant ainsi un paradoxe où cet art populaire est principalement valorisé par des étrangers plutôt que par les Brésiliens eux-mêmes.