Christian Pouillaude nous narre les petites histoires qui ont la fait la grande Histoire du Brésil.
L’histoire de Caramuru, narrée par l’écrivain Mario Carelli dans son livre « Brésil, épopée métisse », commence en 1510 lorsque Diogo Alvares, rescapé d’un navire portugais échoué sur une plage brésilienne, est accueilli par les Tupinambas. Impressionnés par ses compétences au tir, les Indiens le nomment Caramuru, « homme du feu, fils du tonnerre ». Diogo s’intègre à la tribu, se marie avec Paraguaçu, fille du chef, et devient un intermédiaire entre les Portugais et les Indiens.
Diogo décide de retourner en Europe avec Paraguaçu, s’installant à Saint Malo en 1528. Ils retournent ensuite au Brésil. Caramuru est initialement suspecté par les Portugais mais devient crucial pour eux pendant la fondation de Salvador. Diogo meurt en 1557, laissant Paraguaçu à la tête de sa nombreuse famille jusqu’en 1586.
Blaise Cendrars découvre cette histoire lors de ses voyages au Brésil entre 1924 et 1927 et l’apprécie grandement. Dans son livre de 1951, « Le Brésil – Des hommes sont venus », Cendrars présente Caramuru comme le fondateur du Brésil. Les différentes versions de cette histoire, mêlant réalité et invention, ont évolué au fil des siècles, influencées par des enjeux idéologiques.
La fiche Wikipedia de Caramuru résume les multiples facettes de cette histoire, soulignant son rôle d’aventurier portugais intégré à la vie indigène, de médiateur entre colons et Indiens, et de fondateur de la commune bahianaise de Cachoeira. Les détails divergent selon les auteurs, mais tous contribuent à créer le mythe de Caramuru, figure entre histoire et légende dans la genèse du Brésil.
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