Les Indiens au XXIe siècle : mythes et réalités

Au début de l’époque coloniale, les relations entre les Portugais et les Indiens du Brésil se caractérisent par des contradictions et des ambigüités. Les premiers colons portugais rencontrent une multitude d’ethnies amérindiennes avec des niveaux de développement variés. Les interactions vont du pacifique au hostile, en fonction des groupes autochtones. Le Portugal, manquant de force militaire, s’appuie sur les rivalités entre les ethnies pour consolider sa présence et mobilise certains groupes indigènes comme alliés contre les résistants.

La main-d’œuvre devient cruciale pour les Portugais, conduisant à la contrainte du travail des Indiens alliés et à l’esclavage des populations hostiles. Les missionnaires catholiques entrent en conflit avec les chasseurs d’esclaves pour influencer la vie et le travail des autochtones. La population indigène diminue en raison de mauvais traitements, d’épidémies et de conflits inter-ethniques, tandis que l’essor des plantations sucrières favorise l’importation d’esclaves africains.

L’arrivée des Portugais a considérablement réduit la population indigène au fil des siècles. Cependant, un mouvement indigéniste émerge au Brésil, avec des personnalités telles que le maréchal Candido Rondon. Il préconise l’assimilation progressive des Indiens dans la société brésilienne, mais avec une protection de leurs droits et cultures par l’État.

La période militaire au Brésil (1964-1985) voit une évolution contradictoire de la politique indigéniste. Le Service de Protection des Indiens (SPI) est remplacé par la Fundação Nacional do Índio (FUNAI), reflétant des changements politiques. Malgré des défis et des contestations, la démocratie retrouvée conduit à la consolidation juridique des droits fonciers indigènes, avec des mesures spécifiques pour l’éducation, la santé et la préservation des savoirs traditionnels. La Constitution de 1988 reconnaît les territoires indigènes comme nécessaires à la préservation de leurs modes de vie et cultures.

Depuis lors, les revendications indigènes se sont renforcées, conduisant à la démarcation de nombreuses terres indigènes. L’Amazonie a joué un rôle majeur dans ce processus, témoignant des progrès accomplis dans la protection des droits et cultures indigènes au Brésil.

Aujourd’hui, les Terres Indigènes couvrent 13,8% du territoire brésilien et abritent une variété d’ethnies, contribuant à la richesse culturelle et à la diversité du pays. La reconnaissance légale et les efforts pour préserver ces territoires reflètent la complexité des relations entre les peuples autochtones et la société brésilienne, marquées par une histoire de contradictions, de luttes et de reconnaissances.

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