Le Hunsrik : Une langue lorraine au cœur du Brésil

Cet article de Ça m’intéresse nous révèle l’histoire fascinante du Hunsrik (ou Platt), un dialecte germanique originaire de Lorraine qui est devenu la deuxième langue la plus parlée au Brésil.

L’immigration lorraine au Brésil:

  • Au XIXe siècle, le Brésil, après son indépendance, encourageait l’immigration européenne pour peupler et cultiver ses terres du sud.
  • L’impératrice du Brésil, Marie-Léopoldine de Habsbourg-Lorraine, d’origine autrichienne, a joué un rôle important dans l’attraction des immigrants lorrains, luxembourgeois et allemands.
  • Entre 1824 et 1970, près de 300 000 personnes ont quitté l’Europe pour s’installer au Brésil, fuyant la pauvreté et attirés par la promesse de terres fertiles.
  • Ces immigrants se sont installés dans des régions déjà habitées par des peuples autochtones, comme les Guaranis et les Kaingangs, ce qui a engendré des conflits.

L’implantation du Hunsrik :

  • Les immigrants ont recréé un mode de vie européen dans leurs colonies, construisant des maisons à colombages et important leur gastronomie.
  • Le Hunsrik était la langue du foyer et des échanges informels, tandis que l’allemand standard était utilisé dans l’éducation et la religion.
  • Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses communautés ne parlaient pas le portugais.

La répression du Hunsrik :

  • À partir des années 1920, le gouvernement brésilien a imposé le portugais comme langue nationale, envoyant des instituteurs lusophones dans les villages d’immigrants.
  • En 1937, une campagne de nationalisation a interdit la pratique des langues d’immigrants, et la germanophobie a augmenté pendant la guerre.
  • Par crainte des représailles, de nombreux parents ont cessé de transmettre le Hunsrik à leurs enfants.

La renaissance du Hunsrik :

  • Malgré la répression, le Hunsrik est aujourd’hui parlé par 1,2 à 3 millions de personnes au Brésil, ce qui en fait la deuxième langue la plus parlée du pays.
  • Dans les années 2000, une orthographe a été développée pour cette langue qui était auparavant uniquement orale.
  • Le Projet Hunsrik œuvre pour l’enseignement du Hunsrik dans les écoles brésiliennes.

Citations:

  • « Ils sont encouragés à choisir le Brésil par Marie-Léopoldine de Habsbourg-Lorraine, qui en est, depuis 1822, l’impératrice. »
  • « Les immigrants pensaient que les terres qu’ils allaient occuper seraient déjà libres ou allaient être libérées, explique Solange Hamester Johann. Il y a eu beaucoup d’histoires d’affrontements avec les indigènes qui se sont sentis envahis. »
  • « À la fin de la guerre, par peur des représailles, de nombreux parents ont arrêté d’enseigner le hunsrik à leurs enfants », affirme Solange Hamester-Johann.

Points importants:

L’article met en lumière la survie d’une langue régionale européenne dans un contexte lointain et les défis liés à la préservation de la diversité linguistique.
Il souligne l’influence de l’histoire et de la politique sur le destin des langues et des cultures.
Il montre comment le Hunsrik, après avoir été réprimé, connaît aujourd’hui un regain d’intérêt et de reconnaissance au Brésil.

Ça m’intéresse est une revue de vulgarisation généraliste qui traite de tous les sujets. Il convient d’être prudent avec les affirmations de cet article en particulier, qui n’est pas suffisamment sourcé. Je vous encourage donc à vous-même à faire des recherches et je vous donne quelques indications sur des sources que j’estime un peu plus fiables:

Les langues au Brésil:

Le hunsrik (ou hunsrückisch) n’est pas la deuxième langue du Brésil. La deuxième langue la plus parlée au Brésil est en réalité l’espagnol, en raison notamment de la proximité géographique avec les pays hispanophones d’Amérique du Sud.