Le Brésil et la guerre Israël/Hamas

L’article de Jean Yves Carfantan est un résumé détaillé de la situation politique brésilienne suite aux massacres perpétrés par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Après les massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas, le débat public sur le conflit israélo-palestinien s’est enflammé au Brésil, malgré la distance géographique et l’absence d’implication directe du Brésil dans cette guerre. Deux groupes principaux ont réduit cette distance: les millions de Brésiliens qui s’identifient aux églises évangéliques pentecôtistes, qui soutiennent l’Etat d’Israël pour des raisons théologiques et politiques, ignorant la souffrance du peuple palestinien; et l’intelligentsia, les partis de gauche et tous ceux qui n’ont jamais accepté la situation d’apartheid dans laquelle vivent les palestiniens, qui affichent un antisémitisme ou un anti-sionisme plus ou moins déguisé.

Après le 7 octobre, cet antisionisme s’est manifesté avec une ampleur sans précédent. Le gouvernement a tenté de marquer une distance par rapport à l’attitude des partis « progressistes », mais s’est finalement aligné sur le mouvement islamiste, fer de lance de la défense des palestiniens opprimés.

La propagation de l’antisionisme au Brésil a surpris en raison de la distance du pays avec le Proche-Orient. Cependant, le pays est marqué par un conflit qui concerne directement des groupes de la population issus de l’immigration. Le Brésil compte une communauté juive et une communauté arabe significative, bien que ceux qui ont manifesté n’appartiennent généralement ni à l’une ni à l’autre.

La gauche brésilienne, y compris le gouvernement Lula, persiste à défendre une idéologie et un projet socialistes, malgré les faits historiques qui ont provoqué la désillusion chez de nombreux partisans. Malgré les atrocités commises par le Hamas, cette gauche a choisi de s’en prendre à Israël et de défendre presqu’aveuglément la « cause palestinienne », sans doute en mémoire des atrocités commises par l’armée israélienne et les colons extrémistes.

L’affrontement entre une gauche antisioniste et un puissant mouvement sioniste théologique est devenu un facteur-clé de la polarisation politique et sociale au Brésil.

source:
https://www.istoebresil.org/post/le-brésil-et-la-guerre-israël-hamas-1

Merci pour cet article, c’est ce qu’on appelle une vue hémiplégique du conflit israélo-palestinien. La ficelle antisioniste=antisémite est tellement grosse qu’elle a l’avantage de ne nécessiter aucun autre commentaire. Elle cache toutefois difficilement le bilan déséquilibré du nombre de victimes.

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https://www.istoebresil.org/post/le-brésil-et-la-guerre-israël-hamas-2

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