Le Brésil, longtemps célébré comme le foyer du football avec son jeu flamboyant et ses légendes telles que Pelé et Ronaldinho, semble voir ce statut menacé. La disparition progressive des enfants des rues où ils pratiquaient le football, combinée à des changements dans le style de jeu et des défis sociaux comme l’obésité infantile et la sédentarité, contribue à cette évolution.
La passion pour le football reste forte, mais les opportunités de jouer sont devenues plus limitées, en particulier pour les enfants des quartiers pauvres. Moins d’écoles de football gratuites et une préférence pour les terrains de gazon synthétique plutôt que les terrains vagues traditionnels contribuent à cette réduction des opportunités de jeu en plein air.
Le Brésil continue de produire des talents exportés vers l’Europe, mais les recettes des ventes ont baissé. Les jeunes joueurs brésiliens sont souvent transférés à des clubs européens à un âge précoce, avant même d’avoir eu la chance de démontrer pleinement leur potentiel.
Parallèlement, le style de jeu brésilien, autrefois réputé pour sa créativité et sa joie de vivre, est devenu plus mécanique, ce qui peut limiter l’éclosion de nouveaux talents. Les problèmes de santé publique comme l’obésité infantile et la sédentarité sont également des obstacles à la formation de joueurs de football de haut niveau.
Malgré ces défis, les clubs brésiliens continuent de dominer sur la scène sud-américaine, avec des succès récents en Copa Libertadores. Cependant, certains craignent que l’accent mis sur le côté commercial du football ne coupe les clubs de leurs racines populaires, rendant les matches inaccessibles aux fans des classes défavorisées.
Alors que le Brésil cherche à relever ces défis, des voix comme celle de Leila Pereira, présidente du Palmeiras, continuent de défendre la position du pays en tant que terre de football, mettant en avant les succès des clubs sur la scène continentale.