La participation brésilienne au 77ème Festival de Cannes confirme la bonne reprise de la production cinématographique nationale. Les six films sélectionnés dans diverses sections, ainsi qu’un projet en développement, illustrent cette phase de renouveau. À Cannes, les producteurs cherchent à étendre les coproductions et l’internationalisation du cinéma brésilien.
Le pavillon brésilien au Marché du Film a réuni des dizaines de producteurs, distributeurs et cinéastes, pour des rencontres professionnelles internationales durant deux semaines, visant à conclure des affaires et des partenariats.
L’intervention de Joelma Gonzaga, secrétaire de l’Audiovisuel du Ministère de la Culture, a marqué le début de la participation brésilienne. Elle a évoqué la politique gouvernementale pour le secteur, les perspectives d’internationalisation, ainsi que les préparatifs de la saison culturelle croisée entre le Brésil et la France en 2025.
Joelma Gonzaga a souligné que la présence importante de films brésiliens cette année est le résultat des 2 milliards de réaux investis par le gouvernement l’année précédente, tous les projets sélectionnés ayant bénéficié de financements publics.
La SPcine, présente pour la troisième fois consécutive, a cofinancé deux des longs-métrages sélectionnés : « Motel Destino » de Karim Aïnouz et « Baby » de Marcelo Caetano. Lyara Oliveira, présidente de la SPcine, a participé à des événements comme le Spotlight Asia et l’AfroCannes, renforçant les partenariats avec l’Afrique, notamment par la signature d’un appel à projets avec l’Afrique du Sud.
Globo Filmes, célébrant ses 25 ans, a également marqué sa présence. La société a coproduit « Motel Destino », en lice pour la Palme d’Or. Simone Oliveira, directrice de Globo Filmes, a noté un retour du public vers les films brésiliens en salles, malgré la concurrence des plateformes de streaming, avec trois grands succès commerciaux cette année.
La cinéaste Valentina Homem, grâce à un financement public et au soutien de l’Itamaraty, a participé à la Semaine de la Critique avec le court-métrage d’animation « A Menina e o Pote ». Elle a souligné l’importance de la politique culturelle actuelle du gouvernement brésilien, qui soutient la diversité dans le cinéma, avec des thématiques queer, indigènes, de discrimination raciale, de violence et d’érotisme, et une forte présence féminine.