La plupart des ministres de la Cour suprême (STF) ont voté pour annuler une loi de l’État d’Amazonas qui oblige les écoles et les bibliothèques publiques de l’État à conserver au moins un exemplaire de la Bible. Selon eux, la règle viole la laïcité de l’État et la liberté de religion garantie par la Constitution. La décision n’empêche pas l’acquisition de la Bible ou des livres saints d’autres religions, mais annule l’imposition d’en acquérir un seul.
" Dans les normes contestées, en déterminant l’existence d’un exemplaire de la Bible dans les écoles et les bibliothèques publiques, on institue, dans un espace public étatique, un comportement de divulgation, d’encouragement et de promotion de l’ensemble des croyances et des dogmes qui y sont présents. D’autres sont préjudiciables, constituant une offense au principe de la laïcité de l’État, de la liberté religieuse et de l’isonomie entre les citoyens", dit un extrait du vote du rapporteur, le ministre Cármen Lúcia.
Selon elle, la loi de l’Amazonas accorde un « traitement inégal » puisqu’elle « garantit aux seuls adeptes des croyances inspirées de la Bible un accès facilité dans les institutions publiques ». Le ministre a estimé que la norme « discrédite les autres livres saints auprès des élèves qui professent d’autres croyances religieuses et également auprès de ceux qui n’ont aucune croyance religieuse ».
Un premier pas timide vers la fin du mélange des genres.
Les religions au Brésil, tour d’horizon par Christian Pouillaude: