Festas juninas (Fêtes de juin)

Cet article traite notamment des festas juninas (fêtes de juin) au Brésil, en particulier leur origine et leur évolution. Autrefois célébrées du 13 juin au 29 juin, en l’honneur des saints Santo Antônio, São Pedro et São João, ces festivités ont évolué pour commencer dès le 1er juin et s’étendre même jusqu’en juillet. Le mois de juillet étant propice aux vacances d’hiver au Brésil, de nombreuses municipalités organisent désormais les festas juninas en juillet pour attirer les touristes.

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Ces festivités trouvent leur origine dans les fêtes européennes de la Saint Jean, célébrées lors du solstice d’été dans l’hémisphère nord. À l’origine païennes, elles consistaient en de grands feux de joie pour célébrer le soleil et chasser les mauvais esprits, mais elles ont été récupérées par l’Église catholique et sont devenues « la Saint Jean ».

Les Portugais ont apporté ces festas juninas au Brésil, où elles se sont imprégnées des cultures indiennes et africaines, donnant lieu à une variante typiquement brésilienne. La nourriture est un aspect essentiel de ces festivités, avec le maïs comme ingrédient principal dans de nombreux plats tels que le « pamonha », le « canjica », le « curau » et le pop-corn « pipoca ». On peut également déguster du riz au lait, des crêpes de tapioca et d’autres friandises.

La musique traditionnelle des festas juninas est le « forró », une danse nordestine entraînante, accompagnée de l’accordéon. Les festivités sont l’occasion de se vêtir en « caïpira », avec des chapeaux de paille, des chemises à carreaux, des foulards et des bottes de cuir. La décoration colorée, faite de petits fanions et de banderoles, ajoute à l’ambiance festive.

Ces festas juninas ont connu un essor important dans la région du Nordeste, où deux villes, Campina Grande et Caruaru, se disputent le titre de la « plus grande fête de la Saint Jean du monde ». Cependant, cette popularité grandissante entraîne parfois une dérive marchande et une « décaractérisation » culturelle, avec l’intégration de la musique sertaneja et des écoles de samba. Malgré cela, ces festivités suscitent un regain d’intérêt dans le Sud du pays et dans les grandes villes, où de nombreuses institutions organisent leur propre « arraia ».

Ces festas juninas posent un dilemme aux églises évangéliques qui cherchent à recruter de nouveaux adeptes tout en rejetant les origines païennes et les références aux saints. Certaines églises tentent de les adapter en les rendant plus conformes à leur doctrine, tandis que d’autres les renomment ou les transforment en fêtes plus séculières.

En fin de compte, ces festas juninas restent un événement festif très apprécié, associant la tradition et la culture brésilienne, quelle que soit la forme qu’elles prennent.

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