Romancier, diplomate et grand voyageur, Vianna Moog tente une analyse comparée de la civilisation américaine et de la civilisation brésilienne. La supériorité des États-Unis en de multiples domaines bien déterminés, serait-elle due à des raisons raciales, géographiques. économiques ?
L 'auteur réfute une à une les erreurs communément admises, puis propose sa propre explication, extrêmement nuancée, et qui se fonde sur l’histoire et la psychologie, autant que sur la religion ou la dynamique des symboles.
Deux types par exemple ont donné naissance à toute une mythologie : au Brésil, le bandeirante, l’aventurier portugais qui s’enfonce dans la brousse sous couleur de répandre la Foi, mais qui songe surtout à capturer des Indiens et à trouver des mines d’or.
Le caractère initialement déprédateur de cette conquête se répercute sur toute l’histoire et la mentalité brésiliennes. Aux États-Unis, le pionnier aux vertus légendaires imprime sa marque à une civilisation fondée sur le travail et la religion.
D’autres facteurs, il est vrai, interviennent cette fois, à l’avantage du Brésil.
Cette analyse approfondie, qui n’est pas dépourvue d’humour quand il s’agit de dépeindre les travers du Brésilien ou de l’Américain moyens (l’un symbolisé par le fainéant José Carioca, l’autre par le trop actif Donald Duck), est aussi constructive.