Dans l’émotion après l’arrêt des liaisons aériennes avec le Brésil, il y a la tristesse de voir atteinte une proximité qui tient amplement à la musique - une imprégnation mutuelle de deux cultures populaires qui doit beaucoup à Pierre Barouh et quelques autres artistes.
Le Brésil, ça peut commencer comme ça. Dans les années 50 en France, on commence à écouter de la musique exotique et à aimer rêver d’ailleurs. Et on n’est plus à l’époque où il suffisait de parler de Venise dans les chansons pour qu’un vertige saisisse l’auditeur.
Donc les premières cartes postales sonores du carnaval de Rio qui nous parviennent sont des chansons comme celle-ci, chantée en 1957 par Gilles Sala. Le Brésil était une vague idée à l’époque. Et si les mesures contre la pandémie sont évidemment inattaquables, il y a quelque chose de symboliquement triste à l’idée que l’on coupe les liaisons aériennes avec le Brésil – nous vous en avons parlé cette semaine sur France Info. Parce que, depuis ces chansons désuètes, le Brésil est entré d’une manière singulière dans notre culture et notre mémoire…