Iter, le projet toxique; 85 % du niobium extrait dans le monde provient de deux mines brésiliennes

Derrière le projet Iter, des montagnes de métaux toxiques et de déchets radioactifs

Iter, le futur réacteur international, se veut la vitrine de la fusion nucléaire, dont les qualités, selon ses promoteurs, surpassent celles de la fission, en usage dans les centrales classiques.

Bien que l’Organisation Iter n’ait pas été en mesure de nous indiquer l’origine de ses métaux, on sait que le niobium est le métal-chéri de Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite du Brésil, qui le considère « plus important que le pétrole ». De fait, 85 % du niobium extrait dans le monde provient de deux mines brésiliennes. Dans l’État du Minas Gerais, la Companhia Brasileira de Metalurgia e Mineração (CBMM), principal producteur mondial, « contamine les eaux souterraines du bassin d’Araxá depuis au moins trente-six ans, dénonçait en 2018 Rodrigo de Castro Amédée Péret, mobilisé au sein de l’Action franciscaine pour l’écologie et la solidarité. À la suite d’une contamination des eaux au baryum, au chrome, au plomb, au vanadium et à l’uranium, de nombreuses familles ont souffert de divers types de maladies, comme le cancer, les maladies rénales et cardiovasculaires. Environ 200 familles vivant dans la région ont dû quitter leur domicile après la découverte de la contamination. Par l’intermédiaire de l’Association des résidents de Barreiro, ces familles ont pu obtenir devant les tribunaux que le gouvernement de la ville fournisse de l’eau minérale aux résidents qui y vivent encore. »

Pour répondre à la demande croissante en niobium, le président brésilien est en train de mettre en place une procédure d’exception permettant d’exploiter prochainement les gisements du bassin du Rio Negro, dans une réserve naturelle de la forêt amazonienne où vivent vingt-trois peuples autochtones, dont les Yanomami. L’énergie de fusion « 100 % climat » nécessite d’ores et déjà de détruire les territoires les plus préservés de la forêt amazonienne et d’en exproprier les derniers habitants.

Et ce n’est qu’un aspect des problèmes de pollution générés par Iter:

Salut Patrick

C’est un article qui fait un peu dans le raccourci…Prêter à Iter les maux de la pollution liée à l’extraction du Nobium c’est limite mauvaise foi (Même si le problème est existant) …les chiffres annoncés sont quelques peu fantaisistes …Je cite l’article :
La machine va utiliser plus du cinquième de la production annuelle mondiale de niobium-titane ; quant au niobium-étain, sa production […] a dû être multipliée par six pour répondre aux seuls besoins d’Iter. » Au total, Iter utilisera près de 450 tonnes de niobium.""

Or… En 2010 la production mondiale de Nobio était de 62 000 tonneshttps://en.wikipedia.org/wiki/Niobium#Production

http://www.mineralinfo.fr/sites/default/files/upload/documents/Plaquettes/brgm_plaquette_niobium.pdf

On est autour de 60 000 tonnes par an… Alors me raconter que pour avoir 450 tonnes il a fallu multiplier la production par 6… ou que cela représente 1/5eme de la production mondiale de Nobio … Il est urgent d’indiquer au journaliste d’apprendre à se servir d’une calculatrice et à vérifier ses sources…

En fait le nobio est surtout utilisé pour des alliages dans l’automobile, pour les pipe line, les plateformes petrolières le spatial et … l’aeronautique … Donc arrêtons de nous servir de nos voitures et de prendre l’avion… notamment pour faire du tourisme au Brésil :slight_smile: cela sera très efficace pour limiter cette pollution …

Quant aux réserves sur Iter … Elles sont nombreuses … « Brûler du tritium » on peut faire mieux …

Bonjour, l’article ne dit pas qu’il va falloir multiplier la production mondiale de niobium par six, mais qu’il va falloir multiplier la production mondiale de niobium-étain par six, ce qui n’est pas du tout la même chose, d’une part, et d’autre part, il s’agit d’une citation du magazine Iter-Mag et pas de l’opinion du journaliste.

La production mondiale de niobium-étain est inférieure à celle du niobium-titane et est estimée environ à 15 tonnes par an (en 2002). Source: rapport de Arnaud Devred « Supraconducteurs à basse température critique pour électroaimants »

La société ITER indique: La fabrication des bobines de champ toroïdal d’ITER nécessitera au total 450 tonnes de brins supraconducteurs de niobium-étain (Nb3Sn). Une telle quantité a nécessité une augmentation significative de la capacité de production mondiale qui était estimée à environ 15 tonnes par an avant le début d’ITER. (source)

Et d’une façon générale, l’article de Reporterre n’a pas pour but de dire qu’ITER est la cause du problème de pollution suite à l’exploitation du niobium (puisque bien sûr le niobium serait exploité sans ITER), mais de dire qu’ITER n’est pas aussi vertueux que ses défendeurs le disent. D’où l’illustration, entre autres, par la problématique du niobium.